Le syndrome de Lynch est une maladie héréditaire.
La majeur partie des patients du syndrome de Lynch sont porteurs d’une mutation germinale dans l’un des gènes réparateurs de l’ADN* (hMSH2, hMLH1, hMSH6, hPMS2) ou dans le gène EPCAM.
Impact des mutations des gènes hMSH2, hMLH1, hMSH6, hPMS2: En raison de ces mutations, les gènes réparateurs de l’ADN ne jouent plus correctement leur rôle dans le réparation des séquences d’ADN répétitives appelées microsatellites. Ces microsatellites présentent alors une structure contenant un nombre élevé d’erreurs. Cette condition est connue sous le nom d’instabilité microsatellite. Elle est associée à un risque plus important de développer des polypes qui peuvent dégénérer en cancer dans le courant de la vie. L’instabilité microsatellite est présente dans environ 95 % de tous les cancers associés au syndrome de Lynch.
Dans de rares cas, le syndrome de Lynch est dû à l’épimutation constitutionnelle de MLH1 en présence de l’hypermethylation aberrante de l’allèle du promoteur de l’îlot CpG dans les tissus normaux.
Le syndrome de Lynch est présent dans environ 3 % de tous les cancers colorectaux. Les tumeurs liées au syndrome de Lynch comprennent les tumeurs colorectales, de l’endomètre, de l’estomac, des ovaires, du pancréas, de l’intestin grêle, des voies biliaires et urinaires, et du cerveau. Le risque de cancer dans le cas du syndrome de Lynch dépend de la mutation et du gène impliqué.
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*Bon à savoir: Les gènes réparateurs de l’ADN sont aussi appelés ADN – mismatch repair gènes ou MMR-gènes.