En octobre dernier, nous nous sommes rendus à la journée d’étude organisée chaque année par l’Union Professionnel des diététiciens de langue française (UPDLF) « les diététicien.ne.s ». Ce fut l’occasion pour nous d’échanger sur notre projet nutrition, de présenter notre journal diététique aux professionnels présents, mais également de s’informer sur les nouvelles avancées et découvertes scientifiques, qui seraient susceptibles de vous intéresser.
L’un des sujets abordés lors de cette journée a particulièrement attiré notre attention : le microbiote intestinal. Il est présent dans le tube digestif mais se localise surtout dans l’intestin grêle et le colon. Notons que d’autres microbiotes existent, notamment au niveau de la peau, de la bouche et des poumons.
Microbiote intestinal : qu’est-ce que c’est ?
Le microbiote intestinal humain est un écosystème constitué d’un ensemble de micro-organismes (bactéries, virus, levures, archées) vivant le long de notre tube digestif. Cet écosystème est constitué de près de 100.000 milliards de micro-organismes bénéfiques à la santé pour la majorité d’entre eux.
Comment fonctionne t-il ?
Comme dans n’importe quel écosystème, les micro-organismes du microbiote vivent en communauté. ils se concentrent selon les espèces sous la forme d’un écran protecteur appelé « biofilm » auquel ils s’accrochent pour ne pas être entraînés par le transit intestinal.
Quel est son rôle ?
Le microbiote remplit principalement trois fonctions :
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Participation à la digestion des aliments : il intervient dans la digestion, d’une part en permettant l’assimilation de certains nutriments et vitamines, et d’autre part en fermentant des substances et résidus alimentaires non digestibles (ex : fibres). En outre, le microbiote a la capacité de produire certains nutriments dont la vitamine K et des vitamines du groupe B
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Effet barrière : Le microbiote influence la compostion cellulaire de la muqueuse intestinale et protège l’organisme en limitant le passage de certaines espèces de micro-organismes potentiellement dangereuses vers le milieu interne du corps.
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Développement du système immunitaire : Le microbiote intestinal produit des cellules actives dans les défenses immunitaires et participe au maintien de l’équilibre intestinal.
Patients FAP et Lynch : Que retenir ?
Le recherches sur le sujet étant encore à leurs balbutiements, il n’est actuellement pas possible d’établir des liens directs et définitifs, mais les découvertes sont prometteuses.
Selon une étude menée à l’institut du cancer de Montréal, le microbiote intestinal pourrait influencer positivement le rétablissement de la barrière intestinale après une chirurgie colorectale. Il pourrait également jouer un rôle dans la prévention des infections et la réduction du risque de récidive en cas de cancer. Dans les syndromes FAP et Lynch, la dimension héréditaire reste évidemment à prendre en compte.
En définitive, ces études suggèrent que la solution pour une meilleure récupération et l’amélioration de la qualité de vie suite à une chirurgie colorectale résiderait en partie dans notre assiette.
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