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Le tube digestif

Le tube digestif (cliquez sur l’image ci-contre pour l’agrandir) est un tube continu qui commence à la bouche et se termine à l’anus. Il est composé de plusieurs parties: l’oesophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin, lui-même subdivisé en côlon, sigmoïde et rectum. Lors de la digestion, les aliments sont absorbés par l’intestin grêle et les particules non digérées passent sous forme de liquide dans le gros intestin, dont le rôle principal est d’absorber l’eau et d’assécher ainsi les selles. Finalement, les selles passent dans le rectum qui est une sorte de réservoir, où elles peuvent être retenues jusqu’au moment d’aller aux toilettes.

Les polypes

Les polypes

Un polype est une petite excroissance en forme de champignon. En général, les polypes apparaissent sans raison, alors que dans la FAP ils sont transmis de génération en génération. Ces polypes se développent dans le rectum et le côlon (gros intestin) et ils peuvent apparaître, plus tardivement, dans l’estomac, le duodénum et l’intestin grêle. La taille des polypes est variable et va de moins de 1 mm à plusieurs centimètres. Il existe différents types de polypes; ceux de la polypose sont des polypes de type “adénomateux”, encore appelés “adénomes”. Un adénome peut se transformer progressivement en cancer, raison pour laquelle il est tellement important d’examiner toute personne pouvant avoir hérité de la polypose. La polypose est une affection grave, mais détectée à temps, elle peut être traitée préventivement.

Définition

La polypose est une maladie héréditaire qui touche surtout le gros intestin (également appelé côlon) et le rectum. Les personnes atteintes de polypose développent, dès l’adolescence et le début de la vie adulte, des centaines voire des milliers de polypes tout le long du côlon et du rectum. Le risque majeur de la maladie est la transformation inévitable d’un de ces polypes en cancer.
Cette affection peut s’exprimer différemment d’une personne à l’autre (âge d’apparition, nombre de polypes, symptômes associés). D’une famille à l’autre, les symptômes peuvent varier. Cette maladie est aussi appelée polypose héréditaire du côlon, polypose colique, ou encore polypose familiale. Il existe des formes spécifiques de FAP, comme le syndrome de Gardner.

Que faire ?

Que faire ?

Pour rester en bonne santé, il est important que tu ailles chaque année chez ton médecin pour faire examiner ton gros intestin. Le médecin pourra voir combien de polypes se sont développés et quelle est leur taille. Au début, les polypes sont tout petits mais ils vont grandir et ils peuvent devenir menaçants. Pour éviter cela, le médecin doit enlever les polypes. Mais comme il y a de nouveaux polypes qui poussent dans ton gros intestin et qu’ils continuent à grandir, il sera probablement nécessaire – quand tu seras plus âgé – d’enlever tout ton gros intestin pour que les polypes ne dégénèrent pas. Tu devras rester à ce moment-là quelque temps à l’hôpital.

Le cancer colorectal

Le cancer colorectal représente en Belgique plus de 7500 nouveaux cas par an. Chez les femmes, il s’agit du 2ième cancer le plus fréquent après le cancer du sein. Chez les hommes, il se positionne au 3ième rang après le cancer de la prostate et du poumon. Le cancer est en général une maladie de l’âge mûr; il en va de même pour le cancer du gros intestin. Ceci signifie que le risque de développer un cancer colorectal augmente avec l’âge, surtout à partir de 50 ans. L’âge moyen du diagnostic se situe autour de 65 ans.

Le cancer colorectal se développe à partir d’un polype. Beaucoup de personnes ont des polypes, qui sont des excroissances en forme de champignon dans l’intestin. La taille de ces polypes peut varier de moins d’un mm jusqu’à quelques centimètres. Un polype est en soi bénin mais peut parfois se transformer, avec le temps, en tumeur maligne appelée aussi cancer. Dans la population générale, ces tumeurs malignes se développent le plus souvent dans les dernières parties du gros intestin, c.à.d. le sigmoïde et le rectum (voir figure).

On peut détecter ces polypes par un examen du gros intestin: une colonoscopie. Cet examen se fait à l’aide d’un tube souple pourvu d’une petite caméra, introduit par l’anus. Grâce à cette caméra, le médecin peut détecter la présence de polypes. Si, pendant l’examen, le médecin constate la présence d’un ou plusieurs polypes, ceux-ci feront l’objet d’une résection, puis d’une analyse microscopique. La détection précoce et l’ablation de ces polypes peuvent prévenir le cancer colorectal.

Le cancer colorectal héréditaire

Le cancer colorectal héréditaire

Plusieurs facteurs peuvent intervenir dans le développement d’un cancer colorectal. Dans certains cas, assez rares, la génétique joue un rôle prépondérant : une personne avec une prédisposition génétique pour le cancer colorectal court ainsi un risque plus élevé qu’une autre de…

Les risques de cancer

Les risques de cancer

Les personnes ayant une prédisposition génétique pour le syndrome de Lynch présentent un risque majoré de développement de certaines formes de cancer. Ainsi le risque de développer, dans le courant de la vie, un cancer colorectal est de 80%, là où ce risque n’est que de 3 à 6% pour la population générale. Les femmes ont – en plus – un risque de 30 à 40 % de développer un cancer de l’endomètre et ont un risque accru de développer un cancer des ovaires (5-10%). Selon l’histoire familiale, le risque de développer d’autres cancers peut aussi être augmenté. Il s’agit entre autres du cancer de l’estomac, de l’intestin grêle, du pancréas et des voies urinaires.

L’examen sanguin

L’examen sanguin

Si un examen approfondi de l’ADN semble indiqué, on peut examiner les gènes associés au syndrome de Lynch et ce grâce à un échantillon de sang duquel on va extraire l’ADN. Cette analyse débute chez une ou plusieurs personnes de la famille atteintes par un des cancers associés au syndrome de Lynch et peut durer plus de 6 mois. L’analyse génétique n’est pas toujours très simple et n’aboutit pas toujours. Actuellement, la mutation est identifiée dans un peu plus de la moitié des familles.

L’examen sanguin peut avoir plusieurs résultats possibles (cliquez ici pour une représentation schématique:
a. La mutation génétique est identifiée chez une personne avec un cancer colorectal ou avec un autre cancer associé au syndrome de Lynch (= résultat informatif). Dans ce cas-ci, le diagnostic du cancer est le résultat d’une prédisposition héréditaire. Il est donc important que cette personne soit examinée régulièrement, même après le traitement. La prédisposition génétique demande effectivement un suivi plus rigoureux que si le diagnostic de cancer n’était pas dû à une prédisposition génétique. A  partir de ce moment, toutes les personnes à risque de cette famille peuvent se soumettre à la détection de la mutation et ce à partir de l’âge de 18 ans. Cet examen prédictif  (= examen chez quelqu’un qui n’a pas encore de cancer associé au syndrome de Lynch) offre la possibilité de pouvoir dire avec certitude si on est, oui ou non, porteur de la mutation. Deux résultats sont alors possibles:
    1. La personne testée a la mutation déjà identifiée dans la famille (= porteur). Cela 
        ne signifie pas que cette personne aura automatiquement un cancer mais bien que cette
        personne a un  risque plus élevé de développer un des cancers associés au 
        syndrome de Lynch et que cette personne a un risque sur 2 de transmettre cette prédisposition 
        génétique à ses enfants. On lui conseillera de subir régulièrement 
        des examens de contrôle afin d’éviter certaines formes de cancer (voir plus loin) 
        ou de les détecter à un stade précoce.
    2. La personne testée n’a pas la mutation déjà identifiée dans la famille (= non 
        porteur). Cette personne a donc un risque de développer un cancer colorectal 
        (ou de l’endomètre) identique à celui de la population générale et ne pourra pas
        transmettre cette prédisposition génétique à ses enfants. Des examens de
        contrôle réguliers ne sont donc pas nécessaires. On conseillera à ces personnes
        de se faire contrôler comme les personnes de la population générale.

b. Dans les autres familles, chez qui la mutation n’a pas encore pu être identifiée sur base de l’analyse de l’ADN (= résultat non–informatif), il s’agit  probablement d’une faute génétique encore inconnue ou ne pouvant pas encore être identifiée avec les techniques actuelles. Bien que la prédisposition génétique ne puisse pas être confirmée, elle reste toutefois possible en se basant sur l’histoire familiale. Il existe donc un risque élevé de cancer, présent aussi pour les membres de la famille. Des examens de contrôle réguliers restent donc importants. L’analyse génétique prédictive des autres membres de la famille n’est toutefois pas possible.

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